Le parcours de Jelena Djokovic fascine autant qu’il inspire. Née dans une famille qui a connu la faillite presque du jour au lendemain, elle a dû affronter des réalités brutales dès son plus jeune âge. Pourtant, elle refuse d’être décrite comme une victime. Dans une interview récente, elle a répondu aux critiques en affirmant que ces épreuves ont forgé sa détermination. Selon elle, les difficultés ne définissent pas une personne, mais la façon dont elle décide d’y réagir, avec courage et lucidité.

L’histoire de sa mère est l’un des chapitres les plus émouvants de cette trajectoire familiale. Pour permettre à Jelena d’obtenir une éducation de haut niveau, elle a accepté des sacrifices immenses, parfois décrits comme un passage par « l’enfer ». Lorsqu’un journaliste a insinué que ces efforts étaient exagérés dans les médias, Jelena a immédiatement rectifié : les journalistes n’avaient vu qu’une infime partie du tableau, et les vraies souffrances restaient dans l’intimité de la famille. Elle a insisté que son succès n’est rien sans celui de sa mère.
L’obtention de la prestigieuse bourse de l’Université Bocconi à Milan a marqué un tournant décisif dans la vie de Jelena. Pour certains critiques, cette réussite serait due à son lien amoureux avec Novak Djokovic, mais elle a répondu clairement que leurs vies étaient totalement séparées à l’époque, et que chaque examen, chaque dossier et chaque entretien avaient été gagnés par elle seule. Elle a déclaré vouloir que les jeunes femmes serbes sachent que la réussite académique ne dépend jamais d’un nom célèbre, mais d’un travail acharné.
La relation entre Novak et Jelena, commencée en 2005 alors qu’ils étaient encore adolescents, est devenue un exemple de loyauté dans le monde souvent instable du sport de haut niveau. Certains commentateurs ont affirmé que l’amour à distance pendant vingt ans n’était qu’une stratégie médiatique. Jelena, d’une franchise rare, leur a répondu que personne ne peut « jouer » la fatigue émotionnelle, les nuits sans sommeil ou les séparations interminables. Leur histoire, dit-elle, n’a rien d’un récit marketing : elle est faite de patience, de confiance et de blessures réelles.

Le mariage discret à Sveti Stefan a renforcé l’image de simplicité du couple. Au lieu de choisir un événement extravagant, Jelena a préféré une cérémonie intime, vêtue d’une robe blanche minimaliste. Des voix malveillantes ont critiqué ce choix en le qualifiant de « trop simple pour la femme d’un numéro un mondial ». À cela, Jelena a répliqué que l’élégance véritable ne dépend ni des diamants ni des caméras, mais du sens que l’on donne à l’engagement. Son souhait était de célébrer l’amour, non la grandeur.
Les années suivantes, Jelena s’est engagée pleinement dans la fondation Novak Djokovic, qu’elle dirige aujourd’hui en tant que CEO. Certains observateurs l’ont accusée de profiter de la notoriété de son mari pour bâtir son influence. Cette fois encore, elle n’a pas hésité à répondre. Elle a expliqué que la fondation sauvait des milliers d’enfants en Serbie et méritait d’être jugée sur ses résultats : écoles construites, programmes éducatifs financés et vies réellement transformées. Elle a rappelé que les critiques gratuites n’aident aucun enfant à aller à l’école.
Sa présence dans les tribunes des tournois du Grand Chelem a toujours été discrète. Malgré son rôle central dans la vie de Novak, elle préfère rester dans l’ombre, choisissant souvent un siège éloigné, presque invisible. Certains fans ont interprété cette attitude comme un manque de soutien. Interrogée sur ces accusations, Jelena a expliqué qu’elle ne voulait jamais être une distraction. Selon elle, un champion n’a pas besoin d’une flamboyance extérieure, mais d’une stabilité intérieure. Elle soutient Novak par sa présence silencieuse, pas par des démonstrations publiques.

La pression médiatique, particulièrement intense autour de Novak Djokovic, a souvent frappé Jelena de plein fouet. Certains tabloïds l’ont accusée d’influencer les décisions du champion. Elle a fermement répondu qu’elle n’était ni entraîneuse, ni stratège sportive, mais simplement sa partenaire de vie. Elle a précisé que les choix professionnels de Novak sont strictement les siens, et qu’elle se limite à offrir une écoute et un soutien familial. Cette mise au point a été largement saluée pour sa clarté et son honnêteté.
Avec le temps, Jelena est devenue une figure inspirante pour de nombreuses femmes serbes et européennes. Son parcours, marqué par la résilience et la discipline, la distingue de nombreuses personnalités associées au monde du sport. On lui reproche parfois d’être trop réservée, mais elle répond que chacun protège sa santé mentale comme il peut. Elle préfère le travail concret à l’exposition médiatique et ne souhaite pas être définie par des clichés de “femme de champion”, un terme qu’elle considère réducteur et injuste.
Aujourd’hui, l’histoire de Jelena Djokovic dépasse largement le cadre du sport. Elle incarne une génération de femmes prêtes à transformer leur passé douloureux en moteur de réussite. Les critiques continuent d’exister, mais ses réponses mesurées, parfois tranchantes, démontrent une maturité rare. Son rôle auprès de Novak n’est pas celui d’une ombre, mais celui d’un pilier. Sa vie, entre philanthropie, discrétion et résilience, rappelle que derrière chaque légende se cache souvent une force silencieuse qui ne demande ni gloire ni reconnaissance.
